Les acariens (Tétraniques)

Les acariens (Tétraniques)

Les acariens se distinguent des insectes car ils possèdent 4 paires de pattes et non 3, ce sont de minuscules arachnides piqueurs-suceurs. Leur cops est divisé en deux parties, tête et thorax soudés en un céphalothorax à l’avant, abdomen à l’arrière. Il en existe plusieurs espèces dont certaines, phytophages, sont nuisibles aux plantes. D’autres, au contraire, sont considérées comme des auxiliaires.
On distingue 3 grands groupes d’acariens ravageurs :

1. Les tétranyques (ceux qu'on retrouve sur nos plantes d'intérieur) : ils tissent des toiles comme nid pour y vivre et entre autres, se protéger de l’environnement extérieur, notamment des prédateurs. Ils sont parfois appelés « araignées » jaunes ou rouges et comptent parmi les espèces les plus nuisibles. Les adultes atteignent près d'un millimètre de long et sont visibles à l'oeil nu.

2. Les Phytoptes (famille des Eriophyidae) : ils causent des galles de formes variables qui constituent des nids dans lesquels ils vivent et se cachent. Ils sont quasiment invisibles à l'oeil nu (0,2 mm), ont une forme allongée et seulement deux paires de pattes.

3. Les tarsomènes : ils sont quasiment invisibles à l’oeil nu. Ils vivent librement sur les feuilles et provoquent différents types de symptômes comme une déformation et une décoloration des feuilles. On les appelle parfois acariens des fraises. Ils peuvent transmettre des virus aux plantes. Leur situation est peu préoccupante dans les espaces verts, ils ne sont pas abordés dans cette fiche.

Risque de confusion
Les dégâts causés par les acariens ravageurs peuvent être confondus avec des piqûres d’autres insectes comme les punaises, les cicadelles ou encore certains thrips. Aussi, les brunissements peuvent faire penser au développement de maladies fongiques.

FACTEUR À RISQUE
Ils sont favorisés par la chaleur, la sécheresse et une fertilisation surabondante. Un déséquilibre de la plante, comme un manque ou un surplus d'arrosage, un endroit trop ou trop peu lumineux, un manque ou un surplus d'humidité, mauvais terreau etc, attirera toute sort d'insectes. 

ORGANE SENSIBLE
Les feuilles sont particulièrement sensibles, mais les tiges et les boutons peuvent également être touchés selon l’espèce d’acarien.

STADE SENSIBLE
Les acariens du groupe tétranyques préfèrent les feuilles plus anciennes.

IMPORTANCE DES DÉGÂTS
Généralement, les acariens causent la décoloration des feuilles mais les symptômes dépendent beaucoup du groupe dont l’acarien fait partie. Les piqûres de tétranyques induisent des taches de décoloration sur les feuilles pouvant aboutir au dessèchement si l'attaque est importante. En général, les phytoptes provoquent une coloration bronzée sur les feuilles. En cas de fortes attaques, les feuilles prennent un aspect moucheté puis se dessèchent, et éventuellement tombent. A terme les plantes s’affaiblissent et en fonction de la rapidité de la pullulation, elles meurent.

Cycle de vie et biologie

Généralement, une femelle vit entre 14 et 30 jours et peut pondre environ une centaine d’oeufs. La reproduction peut se faire de différentes manières. La plupart des oeufs sont fécondés par les mâles ce qui donnera des individus femelles. Certains oeufs, en revanche, ne sont pas fécondés pour donner des mâles.
Les larves muent trois fois avant l’âge adulte. Comme ils ne volent pas, les acariens se déplacent de proche en proche par la pluie, le vent et les insectes. Cependant le transport de plantes et les échanges de boutures infestées constituent le mode de propagation le plus répandu.

Lutte curative biologique : lâcher de prédateurs
Phytoseiulus persimilis se nourrit presque exclusivement d’acariens tétranyques. Un adulte ingurgite tous les stades de tétranyques, tandis que la nymphe ne mange que des oeufs ou larves. Grâce à son développement assez rapide et à sa voracité, cet acarien prédateur peut exterminer entièrement un foyer. P. persimilis est sensible aux températures supérieures à 30° C. Au-delà, il peut stopper son alimentation. Les températures optimums pour un bon contrôle des acariens ravageurs se situent entre 15° C et 25° C. Cet acarien prédateur est également sensible aux hygrométries faibles, celle-ci ne doit pas être inférieure à 60 %, l’optimum se situant aux alentours de 75 %. Lorsqu’il n’y a plus de nourriture du tout, il peut survivre quelques temps en consommant du pollen et de l’eau mais sans phase de reproduction, donc de développement. Il existe aussi un parasitoïde relativement efficace contre les tétranyques, la cécidomyie impitoyable (Feltiella acarisuga). D’autres espèces d’acariens du genre Amblyseius (possible d'en commander en boutique en sachets) vont se nourrir d’acariens ravageurs. Nous en vendons dans des sachets qu'on accroche au plantes. Les prédateurs vont sortir tout doucement pour venir manger les acariens tétraniques. Il est préférable de renouveler ces sachets tous les mois pour une bonne protection.

Lutte curative à faible risque : préparation à partir de substance végétale
URTICA DIOICA – ORTIE : L’ortie stimule la croissance végétale, il est utilisé comme fongicide et acaricide. Laisser macérer 75 gr de plante fraîche ou 15 gr de feuilles séchées dans 1 L d’eau. Choisir de jeunes pousses non montées en graines, propres et nettoyées. La fermentation peut être facilitée si l’ortie est préalablement hachée. Mélanger la préparation quotidiennement. Laissez macérer 3-4 jours à 20°C. Filtrer la macération et diluer le filtrat 5 fois dans de l’eau potable. Placer la préparation dans un récipient fermé et identifié. Pour garantir une bonne préparation, assurez-vous que le pH soit entre 6 et 6,5. Pulvériser directement sur le feuillage dès les premiers symptômes. Faire attention à l’excès d’azote que peut apporter cette préparation.

Lutte curative chimique : produits phyto
En dernier recours, l’utilisation de certains produits phytopharmaceutiques reste possible dans des cas particuliers et dans le respect des législations régionales et nationales. En boutique nous vendons des insecticides BIO.

Source: Bruxelles Environnement INFO-FICHES SUR LES ESPACES VERTS ET LA BIODIVERSITÉ EN REGION DE BRUXELLES-CAPITALE

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.

  • Engrais

    Le meilleur moment d'utilisation d'engrais est pendant la période de croissance active (printemps et été). Cependant, si vous avez un espace très lumineux où vos plantes poussent toute l'année, vous pouvez fertiliser vos plantes aussi toute l'année. Pour ce qui est de la fréquence, cela dépend de la marque et des indications de cet engrais.
    Vous pouvez aussi utiliser de l'engrais foliaire afin d'aider vos feuilles à mieux absorber la lumière. Pensez à nettoyer vos feuilles avec un chiffon humide pour enlever la poussière. Nous recommandons l'engrais Liquid Gold Leaf qui est, pour nous, un indispensable.

    En savoir plus 
  • Rempotage

    Le rempotage d'une doit être fait lorsque vous voyez que ses racines qui dépassent sous le pot. Choisissez un pot légèrement plus grand avec un bon drainage. TOUJOURS rempoter dans un pot qui a des trous pour faciliter l'évacuation de l'excédent d'eau et éviter la pourriture comme des pots en plastiques transparents ou des pots en terre cuite (avec trous).

    En savoir plus 
  • Substrat

    Comme une bonne nourriture pour nous, un bon substrat c'est la base essentielle pour une plante en bonne santé, ne le négligez pas. En boutique, vous pouvez en retrouver comme du terreau pour plantes vertes, terreau méditerranéen, terre de bruyère, du terreau pour cactus et succulentes, de la roche (PON), de la perlite, sphaigne, laine de roche, écorces de pin, chips de coco, charbon actif ... et tout cela en vrac ! 
    Dans nos fiches d'entretien vous retrouverez le type de terreau que votre plante a besoin pour bien se développer.

    En savoir plus 
1 de 3