
Les Cochenilles
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Les cochenilles sont des insectes suceurs-piqueurs de 3 à 7 mm de long qui représentent l’un des groupes de ravageur les plus vastes. Il en existe de nombreuses espèces qu’on peut classer en 2 grandes catégories :
- Les cochenilles à coque : plus souvent rencontrées à l’extérieur, elles sont protégées par une carapace. Cette dernière peut être collée ou non au corps, prendre un aspect ovale, globuleux, être de couleur blanche ou noire… cela dépend de l’espèce. Les larves sont à peine visibles à l’oeil nu. Le dimorphisme sexuel est assez remarquable, le mâle est ailé et dépourvu d’antenne tandis que la femelle est aptère avec des appendices très réduits.
- Les cochenilles farineuses : elles sont appelées de la sorte à cause d’un amas floconneux autour des femelles servant de protection aux oeufs. Elles se retrouvent principalement sur les plantes d’intérieur et sous serre.
PÉRIODE À RISQUE
Les cochenilles peuvent être présente toute l’année, mais elles sont particulièrement actives à la fin du printemps et au début de l’automne lorsque les températures sont chaudes et que l’air est humide.
FACTEUR À RISQUE
La chaleur et une certaine humidité ambiante. Le vent transporte les larves et participe donc à la dispersion. Les cochenilles apprécient les feuillages touffus et les végétaux confinés. La chaleur et l’humidité sont des conditions qui augmentent la fécondité.
ORGANE SENSIBLE
Les cochenilles s’attaquent surtout aux rameaux et aux branches des arbres et arbustes, plus rarement aux feuilles et aux fruits.
IMPORTANCE DES DÉGÂTS
En prélevant la sève des plantes pour se nourrir, les cochenilles injectent leur salive toxique ce qui entraînent des retards de croissance, un jaunissement des feuilles et une déformation de l’écorce. Comme les pucerons, certaines espèces sécrètent une substance sucrée et collante, le miellat sur lequel se développement des champignons. La plupart d’entre elles produisent peu de détériorations directes de la santé du végétal. En petit nombre, les cochenilles font généralement peu de dommages, mais lorsque la colonie se développe excessivement, le pompage de sève constant cause un affaiblissement général de la plante.
Cycle de vie et biologie
Certaines cochenilles sont bisexuées avec une grande différence morphologique entre femelles et mâles, d'autres sont hermaphrodites. Mais toutes ont une grande faculté de reproduction, soit sexuée, soit par parthénogenèse qui leur permet d'envahir rapidement une plante ou un arbre. Les oeufs éclosent avec l’élévation des températures et de petites larves agiles apparaissent. Elles se déplacent d’un organe à l’autre et de plante en plante avant de se fixer. L’état larvaire comprend plus ou moins de stades selon les sexes, 5 en moyenne.
Lutte curative physique : jet d’eau
Pulvériser à forte pression permet de décoller la majorité des cochenilles et les encroutements. Il est également intéressant de brosser les écorces des troncs. Les cochenilles à coque sont particulièrement bien protégées par leur bouclier, cette technique est donc d’autant plus efficace lorsqu’elle est appliquée au moment de la phase mobile des cochenilles (la période dépendant des espèces). On remarque ici l’importance de l’observation et du suivi sanitaire qui nous indiquera le moment propice pour agir. Bien rempoter, changer le terreau et désinfecter le pot car les cochenilles viennent se mettre entre les racines de la plante.
Lutte curative biologique : les coccinelles (possible d'en commander en boutique)
Les cochenilles pulvinaires peuvent être combattues grâce à certains prédateurs utilisés en lutte biologique. On pourra par exemple réaliser un lâché d’Exochomus quadripustulatus ou de Cryptolaemus montrouzieri (les espèces pouvant être utilisées en alternance). Les larves de Chrysopa carnea, très voraces, peuvent également être utilisées. Après le lâché il est indispensable de continuer le suivi afin de déterminer si le traitement doit être réitéré les autres années. L’utilisation d’eau sous pression est conseillée en parallèle du traitement par auxiliaires. Dans certains cas, un élagage en hiver permettra d’éliminer la population restante.
Lutte curative chimique : produits phytopharmaceutiques
Il est important de rappeler que l’utilisation des produits phytopharmaceutiques est interdite dans les espaces publics et que les biocides sont soumis à cette législation. En dernier recours, l’utilisation de certains produits phytopharmaceutiques reste possible dans des cas particuliers et dans le respect des législations régionales et nationales. Procéder à une analyse de risque et sélectionner le produit le moins préoccupant pour la santé et l’environnement. En boutique nous vendons des insecticides BIO.
Source: Bruxelles Environnement INFO-FICHES SUR LES ESPACES VERTS ET LA BIODIVERSITÉ EN REGION DE BRUXELLES-CAPITALE